Un travail satisfaisant

Bonjour, 

Je n'ose pas écrire sur la satisfaction au travail tellement le sujet semble un peu "tarte à la crème". 

A-t-on seulement le droit de se poser la question de la satisfaction au travail ? 

Est-on en droit de vouloir un travail qui a du sens, des tâches intellectuellement gratifiantes, des journées satisfaisantes... sans passer immédiatement pour un enfant gâté ?

De mon côté, le monde de l'entreprise ne m'a pas convaincu. Ce n'est pourtant pas faute d'avoir essayé différents environnements professionnels et différents métiers. 

Le plus simple, dans ce cas, c'est de dire que c'est de ma faute. 
Que ça vient de moi. 
Que c'est moi qui ne suis pas fait pour rester enfermé dans un bureau 8 à 9 heures par jour. 
Que je suis peut-être allergique à l'autorité ?

Il me semble que le sujet est pourtant un peu plus complexe que cela. 

Je me suis senti rassuré quand j'ai découvert 10 ans après mes débuts dans l'entreprise, des témoignages de jeunes professionnels qui claquent la porte de "super boîtes" pour retrouver leur liberté. 

Je me suis senti compris quand j'ai découvert Pierre Rabhi et son envie d'une existence différente il y a 40 ans. 

Il raconte d'ailleurs régulièrement cette histoire où nous passons d'une "boîte" à l'autre toute notre vie jusqu'à finir par la dernière. 

Mais pour tous les autres ? 
Ceux qui ne font pas le choix de devenir des professionnels indépendants ?

J'ai vu d'anciens chefs d'entreprise dire qu'ils ne voulaient plus avoir à gérer de salariés. 
J'ai vu des centaines de salariés au cours de mes expériences professionnelles souffrir de différentes formes de difficultés. 
J'ai vu des copains "fils du patron" qui géraient leur journée de travail en rentrant chez eux faire la sieste devenir des "tortionnaires" avec leurs collaborateurs qui faisaient une pause "thé" à 17h... avant de partir précipitamment aller visiter un appartement en les laissant poursuivre leur journée de travail.

J'ai vu des cabinets de conseil "Mieux vivre au travail" maltraiter leurs salariés et proposer des solutions de web-radio interne où l'on avait le droit de parler de tout, sauf des ressources humaines...

Peut-être que le problème ne vient pas seulement de moi mais des conditions de travail de ces entreprises. 

Des horaires postés des jeunes informaticiens pour les salles de marché de la Société Générale à la Défense, aux consultants surmenés dans des missions d'accompagnement des grands plans de licenciements...

Des missions de conseil en informatique à 600 km de chez soi pour toute la semaine jusqu'aux rendez-vous d'avant-vente à 3h de train dans chaque sens pour 2 heures sur place...

Des collègues de la pièce d'à côté qu'on ne peut pas aller voir pour obtenir une solution rapide à un enjeu client qu'on a au téléphone, parce qu'il faut "ouvrir un ticket" qui viendra s'ajouter aux 25 autres en attente de prise en charge...

Je ne sais pas pour vous, mais il me semble qu'il faudrait remettre un peu de "sens" dans l'entreprise. Comme on ne peut pas toujours, il faut commencer par agir sur ce sur quoi on a un levier. 

La posture du coaching, ce n'est pas de vouloir tout changer. C'est déjà d'agir à son niveau sur ce qui nous appartient. De prendre du recul sur le reste. 

Est-ce à moi de gérer le conflit entre mon responsable et la stagiaire qui est dans mon bureau ?
Est-ce à moi de prendre soin de l'assistante qui est à bout parce qu'elle est maltraitée par sa supérieure hiérarchique ?

Dans un cas non, dans l'autre peut-être ?

Souvent, j'ai porté des combats qui n'étaient pas les miens avant de quitter l'entreprise. 
Souvent, j'ai apporté de la légèreté à des situations qui ne méritaient pas qu'on en souffre mais qui mettaient les salariés dans des situations difficiles. 

C'est mieux de le faire de l'extérieur. De l'intérieur, on s'épuise. 

C'est pourtant bien de l'intérieur que les choses se passent. 

Chez Altedia, avec tout ce que je voyais, je disais que j'étais un journaliste infiltré. Je voyais déjà le titre du bouquin : Altedia, undercover.  

Mais est-ce bien utile ?
Avant d'y aller, j'en avais déjà une image négative. C'était simplement confortable, pour un temps, d'être "coach" salarié. De l'intérieur, c'est évidemment encore plus moche que ce qu'on peut imaginer. Avoir accès aux RH et DRH dans les contextes de plans de départs volontaires ou de plans de licenciements - parce que vous ne me ferez pas appeler ça "plan de sauvegarde de l'emploi"- c'est vraiment découvrir le côté obscur de la force. 

Un truc à vous faire choisir de reprendre l'expression "Service du personnel" pour tous les services RH du monde. 

Patron. 
Contremaître. 
Service du personnel. 

Ca avait au moins le mérite d'être clair. 

Talent manager. 
Talent acquisition manager. 
Conseiller carrière. 
Programme "Haut potentiel". 

Beaucoup moins. 

Si vous trouvez votre travail intéressant et satisfaisant, j'en suis ravi pour vous. Peut-être pouvons-nous travailler sur vos projets pour la suite ?

Sinon, mon accompagnement et mon coaching ont pour objet de vous rebrancher sur vos souhaits, vos talents, vos envies pour construire un projet professionnel pour la suite. En interne. En externe. En faisant bouger les choses. En vous faisant bouger vous. 

En osant, parfois. 
En agissant, surtout. 

J'essaierai de vous en dire un peu plus dans les prochains articles.
En attendant vous pouvez me joindre au 06 33 85 53 27. 

Gabriel BRABANT




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